Monsieur le président, madame la ministre d’État, mes chers collègues, nous vivons un temps très fort et une grande émotion m’étreint au moment de m’exprimer à cette tribune, sous le regard bienveillant et attentif d’une importante délégation diplomatique des différents pays d’Amérique latine.
L’Amérique latine, c’est avant tout des rêves d’enfants et d’adolescents. Qui ne se souvient des pauvres habitants des Alpes du Sud, du Queyras ou de Barcelonnette, partis à la conquête de Mexico ? Ils y ont d’ailleurs créé un bazar devenu célèbre. Fortune faite, certains sont rentrés aux pays. Ces habitants du Queyras sont certes ceux qui symbolisent le mieux les rêves que j’évoquais, mais ils furent suivis par de nombreux autres migrants, partis de toutes les campagnes françaises.