Je tiens à saluer l’initiative de notre collègue Jean-Marc Pastor, que je sais très attaché à l’Amérique latine, comme le sont d’ailleurs tous les signataires de cette proposition de résolution. Fort de ses nombreux voyages, il a su saisir tout l’intérêt d’une relation étroite avec ces pays.
Ceux qui, comme moi, pratiquent modestement le castillan – langue que j’adore – ne peuvent qu’être attirés par la musique latino-américaine et, plus généralement, par tout ce qui a trait à cette partie du monde.
En Amérique latine, on se sent chez soi, proche de tous les habitants. J’ai eu la chance de me rendre dans sept ou huit pays de cette région et, chaque fois, j’ai ressenti la chaleur des populations. Même les gens les plus pauvres sont heureux de vous offrir l’hospitalité et ils sont honorés que des Français s’intéressent à leur pays.
Il est vrai que nos relations ont toujours été très étroites. Jean-Marc Pastor a évoqué Bolivar, qui a beaucoup aimé la France, qui s’est inspiré du siècle des Lumières et qui, on le sait moins, a assisté au sacre de Napoléon Ier. Beaucoup plus qu’un libérateur, Bolivar était un libertador, c’est-à-dire celui qui brise les chaînes de l’oppression, qui suscite un profond mouvement d’espoir et d’espérance. Au plus dur des difficultés, ces peuples n’ont jamais perdu l’espoir de la liberté incarnée par la France, patrie des droits de l’homme pour toute l’Amérique latine. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons des devoirs envers toute cette région.
Bien que tous ces pays parlent l’espagnol, le portugais au Brésil, il existe une importante population francophile, notamment en Uruguay, petit pays où, voilà encore quelques années, on parlait français dans la rue. Deux poètes français chers au cœur des Tarbais, Isidore Ducasse et Jules Laforgue, y jouissent d’une renommée extraordinaire. Ils sont aussi connus là-bas que Victor Hugo chez nous.