Intervention de Thierry Repentin

Réunion du 20 octobre 2008 à 15h00
Logement et lutte contre l'exclusion — Articles additionnels après l'article 15

Photo de Thierry RepentinThierry Repentin :

Cet amendement vise à répondre à une attente du CNH, le Conseil national de l’habitat. En préambule, j’aimerais en effet citer un extrait des propositions formulées par le Conseil national de l’habitat à propos de l’articulation entre le pouvoir central et les collectivités :

« Le Conseil national de l’habitat préconise une approche sollicitant au maximum la volonté et l’efficacité des acteurs locaux, tout en permettant à l’État de jouer au mieux son rôle essentiel de garant. Sans sacrifier l’équité territoriale, il propose de favoriser l’expérimentation et l’adoption de solutions adaptées aux territoires : la territorialisation renvoie en effet à la diversité des solutions plutôt qu’au modèle “classique” de décentralisation. […] La situation des marchés locaux, les besoins des ménages, la structuration des jeux d’acteurs, sont si divers que seule la territorialisation de ces politiques à un échelon pertinent permettra d’atteindre la meilleure efficacité. »

S’agissant de territorialisation, le Sénat se doit de répondre à l’appel du CNH.

La notion de territorialisation est pertinente, parce qu’elle renvoie directement à la multiplicité des marchés locaux de l’habitat, à la diversité des acteurs engagés dans les politiques publiques du logement et à la plus ou moins grande homogénéité sociale des populations.

La territorialisation répond à une logique simple : l’État est dans son rôle quand il fixe les grandes lignes de la politique du logement et les objectifs d’équité territoriale et de solidarité nationale dans le respect de la capacité d’initiative, qui est grande, et d’engagement, qui est souvent saluée, des acteurs locaux, et en accompagnant le développement de cette capacité.

En associant le préfet et l’intercommunalité dans la fixation des plafonds de loyers pour les logements relevant du Robien recentré, les acteurs locaux et le pouvoir central agiront de concert et au cas par cas, selon les besoins du territoire. Cette politique du « sur mesure » est plus adaptée qu’un zonage immanquablement moins précis, même s’il devait être révisé tous les trois ans.

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