Il suffit d’ailleurs d’aller visiter un service de nuit pour se rendre compte de la difficulté du travail. Les contraintes sont multiples, et les facteurs qui dégradent les conditions de travail et abîment tant le corps que le psychisme sont nombreux : exposition permanente à des lumières artificielles, recherche incessante du silence afin de ne pas réveiller les patients, manque de sommeil, lutte fréquente contre la somnolence qui pourrait porter atteinte à la qualité des actes, manque d’effectifs – au vu des projets actuellement à l’étude, la situation n’ira pas en s’améliorant – induisant un accroissement de la charge de travail, stress professionnel dû à l’impossibilité ou à la difficulté de résoudre de nuit des problèmes administratifs, obligation de se former pendant les temps de repos, enfin et surtout désocialisation, tant dans le champ de la vie privée que dans celui de la vie professionnelle.