Personne ne sera surpris, ce soir, que la commission des finances soit tout à fait opposée à l'initiative de M. Renar.
J'apprécie toujours les interventions de notre collègue qui, dans leurs excès mêmes, sont transparentes, limpides et parfaitement intelligibles. Toutefois, le fait d'adopter cet amendement nous conduirait manifestement à sacrifier des crédits qui sont destinés à des entreprises et dont nous redoutons qu'ils soient insuffisants ; en effet, il est tout à fait vrai que c'est le privé qui, demain, portera l'élan, avec le public.
Mais, surtout, c'est ne pas tenir compte de chiffres que je vais vous rappeler : les allocations de recherche bénéficient déjà, depuis plusieurs années, d'un effort très sérieux de l'État. En effet, à l'augmentation de 8 % au 1er janvier 2006 a succédé une hausse de 0, 5 % le 1er juillet 2006. Le présent budget prévoit une nouvelle hausse de 8 % le 1er février 2007, portant l'allocation de base à 2 072, 32 euros - comme vous nous l'avez précisé, monsieur le ministre. Enfin, au 1er octobre 2007, l'allocation de troisième année sera effectivement portée à 1, 5 SMIC, soit 2 547, 35 euros.
Monsieur Renar, considérez-vous que cela est insuffisant ? Pour moi, c'est un gros effort. Il doit être poursuivi et il ne faudrait surtout pas qu'il se paye éventuellement par des coups portés aux entreprises françaises, qui ont furieusement besoin qu'on les aide pour assurer la conjoncture de demain.
Telles sont les raisons pour lesquelles la commission est formellement défavorable à cet amendement.