Cet amendement vise à porter le taux de défiscalisation à 70 % pour les investissements réalisés dans le secteur de la navigation de plaisance en Guyane.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le souligner, les territoires d’outre-mer ont des niveaux de développement économique différents.
En Guyane, la navigation de plaisance n’est pas structurée, contrairement aux Antilles, même si, là-bas, le développement de cette activité pâtit des réticences de certaines assurances à couvrir les bateaux de plaisance à cause des risques cycloniques.
Ces risques n’existant pas en Guyane, et cette dernière constituant un point de passage intéressant sur les routes maritimes entre l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale, les Caraïbes et l’Europe, il serait intéressant d’y accompagner le développement de ce secteur afin d’impulser ou de dynamiser une activité à potentiel, porteuse pour le tourisme dans cette région.
La Guyane présente la particularité d’avoir des routes fluviales – ces fameuses voies non navigables, sur le plan administratif – qui supportent une part importante de l’activité humaine et économique du territoire, sans oublier le tourisme d’aventure et le tourisme vert qui passent par la navigation sur ces fleuves et dont il s’agit également d’accompagner le développement.
Enfin, c’est tout le dispositif d’accueil des bateaux de plaisance, avec le développement de ports, de marinas, de sites de réparation et d’entretien, qui pourrait profiter de cette mesure sur le seul espace français d’Amérique du Sud continental pouvant accueillir des navigateurs.
En conclusion, la Guyane est un atout géostratégique, car elle est située dans une zone non cyclonique. C’est en outre le seul espace français, et même européen, en Amérique du Sud. Ce dispositif incitatif permettrait d’amorcer une véritable filière porteuse d’emplois dans une région où le taux de chômage est proche de 30 %.