Intervention de Gélita Hoarau

Réunion du 11 mars 2009 à 21h45
Développement économique de l'outre-mer — Article 13

Photo de Gélita HoarauGélita Hoarau :

Les conclusions de la commission des finances concernant le secteur du tourisme nous semblent peu satisfaisantes au regard de la situation contrastée des collectivités et territoires ultramarins. La seule réponse au faible taux d’occupation des hôtels ne peut résider dans l’octroi d’un ensemble de subventions à une industrie très diverse. Seule une concertation avec les autorités publiques et les professionnels de chaque collectivité ou territoire permettra d’avoir une vision précise et sélective des actions à entreprendre.

Dans la Caraïbe, les problèmes de taux de change et la concurrence à l’intérieur de la zone avec des pays voisins à faible coût de main-d’œuvre viennent exacerber les difficultés du secteur hôtelier, notamment dans les îles des Antilles. Je ne prendrai que l’exemple du développement d’infrastructures pour que les bateaux de croisière puissent faire escale à Saint-Barthélemy.

En Guyane, le seul secteur, relativement dynamique, du tourisme d’affaires, en relation directe avec l’activité du centre spatial de Kourou, ne peut induire un développement global. La promotion d’un éco-tourisme lié à la mise en valeur de la biodiversité du territoire et soutenu par des politiques publiques volontaristes est un axe d’avenir, comme la création du parc national de Guyane le laisse présager.

À la Réunion, ce même modèle est déjà promu par le comité régional du tourisme, qui a pris conscience que le tourisme affinitaire ne pouvait à lui seul suffire à assurer l’avenir du secteur. Il existe donc un dispositif d’aide régionale à la rénovation hôtelière fondé sur des critères précis.

Il est souhaitable de réaliser une harmonisation, sinon de rechercher une synergie par le biais de la concertation.

Si l’aide intervient pour prolonger un modèle de développement touristique « de masse » alors que les coûts du transport aérien seront amenés à augmenter du fait de la raréfaction des énergies fossiles, les efforts de rénovation seront vains, car l’hôtellerie de loisir ne correspond plus à un marché en développement dans la plupart des départements d'outre-mer, ainsi que le souligne le rapport annuel de l’Institut d’émission des départements d'outre-mer, l’IEDOM.

Par conséquent, il est urgent d’engager une réflexion dans chaque territoire pour redimensionner les dispositifs hôteliers en fonction des choix locaux.

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