Intervention de Éric Woerth

Réunion du 8 octobre 2010 à 22h00
Réforme des retraites — Article 6 suite

Éric Woerth, ministre :

J’ai déjà donné mon opinion en décrivant notamment la population qui part à 65 ans, équivalente à celle qui partira à 67 ans lorsque la borne d’âge aura été repoussée.

Cette population représente 18 % d’une classe d’âge ; elle est composée à 60 % de femmes et à 40 % d’hommes. Ce sont donc en majorité des femmes qui sont concernées. Mais, en réalité, ce sont aussi des personnes qui ont arrêté de travailler depuis bien longtemps. C’est la liquidation de la pension qui a lieu aujourd’hui à 65 ans – et bientôt à 67 ans – mais pas l’arrêt du travail ! La cessation d’activité, elle, intervient souvent bien avant.

Il s’agit donc de catégories de population très différentes. Par exemple, les étrangers qui sont venus travailler sur notre sol et qui ont des droits français – tout comme les Français qui travaillent à l’étranger ont des droits étrangers – ont souvent travaillé peu de temps en France, quelques trimestres ou quelques années. Ils attendent donc l’annulation de la décote.

Pour que l’équité du dispositif n’échappe à personne, il faut rappeler deux points.

Premièrement, l’âge de la retraite, dans le texte, c’est 62 ans, pas 67 ans, qui est l’âge d’annulation de la décote, ce qui n’a rien à voir.

Deuxièmement, nous avons maintenu le bénéfice du minimum vieillesse à 65 ans, parce que cela permet aux personnes qui ont des problèmes de revenus d’accéder plus tôt à ce dispositif. D’ailleurs, ce minimum vieillesse sera très souvent au même niveau que la retraite, si celle-ci est faible en raison du petit nombre d’années travaillées.

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