C’est tout à fait évident !
La semaine dernière, dans ma ville, j’ai eu l’occasion de discuter avec une femme d’un certain âge qui avait commencé à travailler à 14 ans dans une entreprise de blanchisserie et n’avait jamais manqué une seule journée depuis. Elle s’était imaginé partir à la retraite à 60 ans, après quarante-six années de cotisation, mais avait appris que votre réforme aller la contraindre de travailler jusqu’à 62 ans. Son cas est intéressant, car elle n’avait jamais connu d’interruption de carrière, comme cela arrive généralement dans ce type de profession.
De telles personnes ne sont pas du genre à se plaindre ; elles sont vaillantes, courageuses. Mais cette femme se trouvera très lourdement pénalisée, alors qu’elle a pourtant pleinement joué le jeu de la solidarité ! Si sa carrière avait été hachée, elle aurait même dû continuer à travailler jusqu’à 67 ans. Il y a donc là une très grave anomalie.
Monsieur le ministre, votre réforme, il est nécessaire d’y insister encore, se fera au détriment des travailleuses et des travailleurs !