Les lésions musculo-squelettiques, dues à la répétition des gestes, constituent un risque majeur pour les salariés qui travaillent, notamment à la chaîne, dans les industries de la transformation des volailles. Les cadences soutenues, le travail en position debout, les tâches répétitives et physiquement pénibles, le froid permanent, l’humidité, un bruit assourdissant : de telles conditions affectent nécessairement la santé des salariés et entraînent une véritable souffrance au travail. D’ailleurs, six salariés sur dix de ce secteur sont hors de l’emploi à l’âge de la retraite !
Nous le voyons bien, la réforme projetée n’est absolument pas en adéquation avec les besoins réels de nos concitoyens. Le Gouvernement doit approfondir sa réflexion, qu’il s’agisse du financement pérenne et juste des retraites, de la nécessaire participation du patronat à l’effort ou de la mise en œuvre d’une politique ambitieuse de l’emploi. Il doit en outre renoncer à préserver les plus privilégiés en faisant payer ceux qui n’en peuvent plus, c’est-à-dire les salariés les plus modestes, au motif qu’ils sont les plus nombreux.