Intervention de Jean-Claude Danglot

Réunion du 8 octobre 2010 à 22h00
Réforme des retraites — Article 6 suite

Photo de Jean-Claude DanglotJean-Claude Danglot :

La remise en cause des acquis sociaux semble être la ligne directrice de l’ensemble de la politique gouvernementale. Toute mesure de progrès social est considérée comme trop coûteuse, et toutes les propositions tendant à la suppression des exonérations de charges, dont on sait qu’elles sont inefficaces, sont jugées économiquement dangereuses.

Votre logique est claire : vous faites et ferez tout pour garantir les avantages de ceux qui sont déjà privilégiés, mais à tous ceux qui souffrent dans leur vie et leur travail, c’est-à-dire à la majorité de nos concitoyens, vous dites : « Circulez, il n’y a rien à voir ! »

Pour remettre un peu d’ordre dans cette mascarade, dont votre projet de loi n’est qu’une illustration, nous présentons cet amendement tendant à permettre aux assurés dont l’activité professionnelle relève de la convention collective nationale des jardineries et graineteries de continuer à bénéficier de la législation actuellement en vigueur concernant l’âge légal de départ à la retraite.

Les salariés des jardineries et graineteries connaissent des conditions de travail pénibles. Ils portent des charges parfois très lourdes, dans le froid ou l’humidité, effectuent de très fréquentes allées et venues dans le magasin, les serres et les réserves, et passent la journée debout. Ils subissent également les conséquences de votre loi scandaleuse sur le travail du dimanche.

En outre, les salariés de ce secteur travaillent dans des conditions d’urgence et de stress important, notamment les jours de fête, et sont fréquemment en contact avec des produits phytosanitaires.

D’ailleurs, les annonces d’offre d’emploi insistent souvent sur la nécessité de posséder une certaine résistance physique pour faire face à ces conditions de travail difficiles. C’est bien la preuve que les tâches effectuées par les salariés de ce secteur peuvent être particulièrement éprouvantes.

Cet amendement constituerait, s’il était adopté, une reconnaissance de la pénibilité des travaux effectués par les salariés des jardineries et graineteries, et permettrait de sauvegarder leur droit à la retraite à 60 ans. Il s’agit d’une simple mesure de justice sociale.

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