Intervention de Jean-François Voguet

Réunion du 8 octobre 2010 à 22h00
Réforme des retraites — Article 6 suite

Photo de Jean-François VoguetJean-François Voguet :

Afin d’accomplir ces tâches, les jardiniers et jardiniers-gardiens doivent avoir reçu une solide formation, emmagasiné de nombreuses connaissances relatives aux techniques de plantation, à l’entretien des espaces verts, aux sols, aux produits et matériaux utilisés, aux conditions de stockage et d’évacuation des différents produits manipulés.

Ils doivent également se montrer aptes à lire un plan d’exécution, à respecter les consignes de sécurité et à organiser de manière autonome leur travail.

En contrepartie, ils ne reçoivent souvent qu’un salaire de misère et ne connaissent que les désavantages du travail de nuit et les jours fériés ou du travail en extérieur : qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou que la température soit caniculaire, la nature n’attend pas.

Certes, ils sont en général logés avec leur famille sur place, mais cette circonstance s’avère parfois problématique. Cela implique de parvenir à séparer vie privée et vie professionnelle. Bien que la convention collective du 30 janvier 1986 établisse des règles très strictes en matière d’heures supplémentaires et de jours de congé, il n’est pas toujours évident, dans une telle situation, de faire valoir ses droits. La peur de perdre son travail, mais aussi son logement, peut être réellement paralysante. En effet, la grande majorité des jardiniers et jardiniers-gardiens sont priés, en cas de rupture de leur contrat de travail, de libérer les lieux.

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