Cet amendement vise à exclure du champ d’application de la future loi les salariés relevant de la convention collective des ouvriers, employés, dessinateurs, techniciens et agents de maîtrise de la production des papiers, cartons et celluloses du 20 janvier 1988.
En effet, l’allongement de la durée de cotisation serait, pour ces salariés, une sanction d’autant plus brutale que le secteur papetier traverse une grave crise depuis plusieurs années.
Tout récemment encore, le 17 septembre 2010, les employés de la papeterie de Saint-Michel et ceux des papeteries de Veuze, à Magnac, apprenaient les uns la fermeture de leur entreprise, les autres sa liquidation judiciaire. Un nombre important de salariés perdront leur emploi et iront grossir les rangs des demandeurs d’emploi. Ces rangs, le Gouvernement ne cherche pas à les réduire sérieusement, comme l’atteste la diminution annoncée des budgets consacrés à la politique de l’emploi.
Dans ce contexte, le rallongement de la durée de cotisation est synonyme d’une baisse programmée des pensions, que l’on ne peut accepter.