Intervention de Gilbert Barbier

Réunion du 17 novembre 2010 à 14h30
Activités immobilières des établissements d'enseignement supérieur — Article 3

Photo de Gilbert BarbierGilbert Barbier :

Je vous ai bien entendue, madame la ministre. Vous essayez de personnaliser quelque peu votre propos, ce qui n’est jamais souhaitable en matière législative. En effet, la loi a une portée générale.

Dans sa rédaction actuelle l’article 3 de la proposition de loi prévoit que « les personnels enseignants et hospitaliers des centres hospitaliers et universitaires titulaires, relevant des sous-sections du Conseil national des universités pour les disciplines médicales et pharmaceutiques fondatrices de la biologie médicale et les disciplines apparentées, peuvent exercer la responsabilité de biologiste médical ».

Je comprends bien votre problème, madame la ministre. Cependant, nous avons débattu des heures, des jours, des nuits, l’an dernier, sur la loi HPST. Puis, vous avez souhaité, comme votre collègue de la santé, légiférer par voie d’ordonnance. Nous avons accédé à votre demande. Or, c’est précisément cette ordonnance de janvier 2010 qui pose aujourd’hui problème ! Quelque chose m’échappe : il faudrait revenir sur cette ordonnance ?

Je suis ouvert à toute proposition dans ce domaine, contrairement à ce que vous pensez. Mais il faut admettre qu’un défaut d’explication a mis en émoi toute une profession. Y a-t-il réellement urgence ? Ne peut-on pas régler cette affaire d’ici à quelques semaines, afin d’étudier à nouveau ce dossier ? N’est-il pas possible de déposer une nouvelle proposition de loi et de l’inscrire à l’ordre du jour rapidement ?

En fait, la faute incombe au Gouvernement dans cette affaire. Vous auriez pu agir à travers la loi HPST, puis à travers l’ordonnance. Peut-être avez-vous été mal renseignés à l’époque. Mais laissez tout de même les parlementaires qui ont voté la loi HPST le temps de comprendre ce qu’ils votent !

Je ne suis pas insensible à vos explications visant telle ou telle personne. Pour autant, je ne suis pas persuadé qu’il faille voter les yeux fermés un texte truffé d’ambigüités.

Par ailleurs, madame la ministre, vous indiquez que cette disposition ne vise que les CHU. Si, demain, le chef d’un service de biologie médicale nommé comme vous le souhaitez, pour une raison ou une autre, envisage de quitter l’hôpital et de s’installer dans un laboratoire, il ne le pourra pas ! Bien qu’ayant été chef de service dans un CHU, il ne pourra pas exercer comme biologiste médical dans un hôpital périphérique ou dans un laboratoire privé. Ces incohérences méritent d’être levées.

Je demande donc simplement le report de ce texte, auquel je ne suis pas opposé, afin qu’il puisse être étudié de manière plus approfondie.

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