Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, je dois avouer que ce projet de loi de finances pour 2005 me laisse pour le moins perplexe.
Il me laisse perplexe, tout d'abord, en raison de la perception de l'environnement international sur laquelle il se fonde. Cela vaut autant pour le prix du baril de pétrole que pour la parité entre l'euro et le dollar.
Il me laisse perplexe également en raison de la perception de l'environnement national qui est celle du Gouvernement.
Parlons tout d'abord de la croissance.
Les dernières statistiques viennent de le révéler : après un premier semestre plutôt encourageant, l'économie française n'a enregistré, au troisième trimestre, qu'une croissance symbolique de 0, 1 %.C'est très en deçà de vos attentes, monsieur le secrétaire d'Etat. Aussi, je vois mal comment vous pourriez atteindre votre objectif de croissance de 2, 5 % sur l'ensemble de l'année 2004.