Intervention de Bernard Angels

Réunion du 25 novembre 2004 à 15h15
Loi de finances pour 2005 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Bernard AngelsBernard Angels :

Deuxièmement, si vous avez prudemment reculé sur les baisses d'impôt sur le revenu, vous avez pourtant réussi à dénicher d'autres impôts d'Etat à réduire.

Le problème, c'est que cette solution est presque aussi coûteuse et tout aussi inefficace pour encourager la croissance et l'emploi. En général, on baisse la fiscalité sur les patrimoines lorsque l'épargne nationale a été mise en difficulté, comme cela fut le cas dans les années cinquante et soixante, par exemple.

Or quelle est aujourd'hui la situation en France ? L'économie regorge, au contraire, d'épargne et les prévisions de tous les instituts nous incitent à penser que le taux d'épargne va se maintenir encore pendant un temps certain à ce niveau.

Parallèlement, sur les vingt dernières années, la valeur des actifs a augmenté bien plus vite que le PIB par habitant.

Le problème se situe donc non au niveau des patrimoines, mais plutôt du côté du travail. Pourtant, vous poursuivez l'oeuvre de sape de la croissance par un double mouvement, en transférant encore un peu plus la charge du capital vers le travail, d'une part, et en remplaçant des impôts progressifs par des impôts non progressifs, d'autre part.

Dans une première colonne figurent l'augmentation des cotisations de retraite complémentaire, la création d'une cotisation sur le jour férié et l'augmentation de la CSG pour l'assurance maladie.

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