Conscient des réalités, je vous sais gré d'avoir prévu dans votre budget la création et le financement de 28 500 nouveaux contrats « emplois vie scolaire », auxquels s'ajouteront 16 500 autres postes relevant des collectivités territoriales. Pour les avoir expérimentés dans mon département, qui est aussi le vôtre, monsieur le ministre, je connais leur efficacité.
Je voudrais, pour finir, évoquer le problème lié à l'inexistence d'un statut de directeur d'école.
Depuis quelques années, une crise ronge la fonction de directeur d'école, qui n'attire plus. Restent vacants 4 500 postes, dont 43 pour mon seul département, à cause du manque de vocation, peut-être. Toutefois, nous ne pouvons ignorer la lourdeur et la complexité des tâches pédagogiques et administratives que les directeurs d'école doivent assumer, dans un contexte social parfois très difficile.
Pour tenter de réhabiliter cette fonction et de parer à la désaffection grandissante pour une mission pourtant belle, utile et porteuse de tant d'espoirs pour l'avenir de la jeunesse, un train de mesures a fait suite aux conclusions du groupe de travail installé en 2000.
Les dispositifs adoptés ont révélé l'effort consenti par le Gouvernement. Ils n'ont pas, semble-t-il, suffi à résoudre tous les problèmes. Je sais, monsieur le ministre, que vous avez engagé de nouvelles concertations avec les organisations syndicales. Pouvez-vous nous dire si cette réflexion est suffisamment avancée pour attribuer aux directeurs d'école un statut qui reconnaisse leur rôle en matière de pédagogie et de pilotage de l'équipe éducative ?
N'oublions jamais que les grandes équipes ont toujours eu de grands capitaines. Ne pourrait-il en être de même dans nos écoles ?