J'y ai rencontré un apprenti de seize ans qui découpait un pamplemousse afin de décorer une assiette. C'était fantastique à voir ! Lorsque je lui ai demandé où il avait signé son contrat d'apprentissage, il m'a répondu : « Chez Laurent » !
Je précise, puisque nous avons beaucoup parlé de discrimination, que ce garçon avait la peau très foncée : voilà un jeune homme qui, sans l'apprentissage, n'aurait peut-être jamais pu imaginer faire ce métier.
Je lui ai demandé, ainsi qu'à d'autres jeunes qui étaient présents, s'ils auraient accepté d'entrer en apprentissage à l'âge de quatorze ans. Ils étaient douze autour de la table ; tous m'ont répondu par l'affirmative, mais ils ont ajouté : « à condition que l'on ne nous ait pas privés de l'enseignement général, et notamment des cours d'anglais ou d'espagnol ».