Monsieur Ferrand, vous avez eu raison de rappeler que le réseau des écoles françaises à l'étranger est formidable et qu'il contribue au rayonnement de notre pays.
Je veillerai à ce que le partenariat entre les ministères de l'éducation nationale et des affaires étrangères continue à se renforcer, notamment grâce à l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger.
Vous avez également raison concernant l'ouverture de l'ensemble de l'enseignement à l'international. Pour les sections européennes, nous avons prévu une augmentation de 20 % d'ici à cinq ans.
Les sections internationales vont se développer dans toutes les académies et nous travaillons activement sur le baccalauréat international.
J'ai entendu vos réserves sur l'Abibac. Ce baccalauréat franco-allemand, qui concerne tout de même plus de trente établissements en France et en Allemagne, est proposé dans la moitié des académies françaises et dans sept länder allemands. Au moins un établissement par académie sera bientôt concerné.
Le plan de rénovation de l'enseignement des langues vivantes va contribuer à faire droit aux préoccupations que vous avez exprimées. L'apprentissage précoce, la référence au cadre commun européen de référence et l'allègement des classes de langue vivante en terminale y contribue déjà largement, et vous allez certainement assister à des progrès dans l'année qui vient.
M. Lecerf a dit tout le bien qu'il pense de l'enseignement agricole et je souscris à ses propos. Le Gouvernement, faisant suite d'ailleurs à une demande de la commission des finances de l'Assemblée nationale, a souhaité renforcer le financement du programme « enseignement technique agricole ».
Compte tenu des besoins de cet enseignement, deux amendements ont été votés par l'Assemblée nationale pour augmenter de 15, 5 millions d'euros les moyens dévolus à ce programme, qui contribue lui aussi à l'égalité des chances.
Monsieur Lardeux, je vous confirme ma volonté d'optimiser les moyens alloués à l'enseignement scolaire.
Vous avez demandé si des économies étaient possibles. Je préfère que l'argent des Français soit utilisé pour faire réussir tous les jeunes qui sont en âge d'être scolarisés, pour les aider de la façon la plus personnelle possible et pour donner plus à ceux qui ont le plus de besoins.
Vous désirez par ailleurs savoir où nous en sommes concernant la réforme des IUFM. Comme je l'ai dit à l'instant, nous en sommes à la rédaction du cahier des charges.
Vous m'avez aussi interrogé sur la loi Censi. Je peux vous indiquer avec précision que le taux de retraite additionnel sera augmenté dès cette année et porté de 5 % à 7 % du traitement.
Enfin, monsieur Lardeux, vous m'avez interrogé sur la langue française et l'exemple que donnent les enseignants aux élèves. Chaque fois que cela est possible, les enseignants doivent y veiller. J'ai d'ailleurs chargé les recteurs d'académie d'être plus attentifs à ce point et de prendre des décisions concrètes. Des progrès significatifs ont déjà été remarqués dans nombre d'académies.
J'ai demandé aussi à mes collaborateurs et aux responsables administratifs du ministère de veiller à s'exprimer dans une langue claire, concise et compréhensible par tous.
C'est ce que j'ai essayé de faire moi-même, ce soir, mesdames, messieurs les sénateurs.