Il s'agit de nouveau d'un amendement dont le volume est assez symbolique.
Je tenais à plaider pour le renforcement des moyens de l'éducation à l'environnement à l'école, qui me paraît indispensable pour infléchir les comportements individuels des citoyens vers une utilisation plus sobre, plus responsable des biens de consommation, vers des pratiques compatibles avec une stratégie nationale de maîtrise de l'énergie et vers une critique du modèle dominant de consommation.
En effet, la frénésie consumériste me paraît générer énormément de frustrations chez des élèves qui ne peuvent pas y avoir accès de façon inconsidérée.
Mais, surtout, l'éducation à l'environnement à l'école sert de prétexte à nombre d'entreprises pour entrer dans l'école, via des documents pédagogiques, des mallettes, des outils qui ne sont décidément pas à la hauteur et qui s'apparentent davantage à du publireportage qu'à des produits de qualité. En l'occurrence, je pense aux firmes alimentaires qui entrent dans les écoles sous le prétexte d'habituer les élèves à des pratiques alimentaires saines, mais aussi à tel ou tel énergéticien public qui fait la promotion de ses stratégies d'entreprise.
Ma remarque ne concerne naturellement pas les stages en entreprise ou la découverte du monde professionnel, qui me paraissent tout à fait indispensables.
L'éducation à l'environnement à l'école, qui fait l'objet d'engagements signés à la fois par le ministère de l'éducation nationale et par le ministère de l'écologie, me paraît justifier des moyens autonomes.