Cet amendement vise à supprimer l’alinéa 31, qui est une belle illustration du volontarisme dogmatique que nous évoquons depuis plusieurs jours.
Réduire le nombre d’élus est un choix présidentiel imposé. Ainsi, quel que soit le nombre de communes réunies, l’effectif de soixante-neuf membres du conseil municipal –pourquoi pas cinquante ou quatre-vingts ? – ne pourra être dépassé, sauf pour accueillir les anciens maires et adjoints.
Cette disposition est choquante et témoigne d’un mépris pour les élus actuels. Sont-ils inutiles, superflus ? Relèvent-ils d’une « chasse au gaspi » d’un nouveau genre ? Jamais la question de leur utilité démocratique, sociale et tout simplement humaine n’est posée. Nous sommes pourtant nombreux ici à connaître le rôle irremplaçable de l’élu local, notamment en milieu rural. Nous avons entendu plus d’une fois des voix le défendre dans cet hémicycle. Quelqu’un osera-t-il affirmer qu’il est inoccupé et inutile ?