Intervention de Jean-Luc Fichet

Réunion du 24 mai 2011 à 9h30
Questions orales — Avenir des opticiens en milieu rural face à la politique de conventionnement des complémentaires santé

Photo de Jean-Luc FichetJean-Luc Fichet :

Je vous remercie de votre réponse, madame la secrétaire d'État.

Permettez-moi cependant de souligner que, dans la mesure où les assurances n’acceptent de conclure des conventions qu’avec un nombre limité de professionnels par zone géographique, ceux qui ne sont pas conventionnés se trouvent forcément exclus des réseaux de soins.

J’ai évoqué tout à l'heure l’exemple de ces artisans, ces professionnels de nos communes rurales qui n’ont pas la possibilité d’intégrer des réseaux de soins et voient de ce fait leur clientèle partir à plusieurs kilomètres pour bénéficier d’un meilleur remboursement. Je peux même citer le cas d’une opticienne qui, pour ses propres lunettes, devrait se rendre chez un autre opticien pour être mieux remboursée ! On le voit, la situation est totalement aberrante.

Bien des questions se posent aussi, à commencer par celles du libre choix et, plus largement et de façon permanente, de l’accès aux soins.

Il faudrait également citer, en corollaire, la présence des commerces en zone urbaine sensible ou en zone rurale. Une telle préoccupation n’entre évidemment pas dans les objectifs des complémentaires santé. Il n’en demeure pas moins que les pratiques de conventionnement de ces organismes favorisent la désertification croissante de certaines communes.

Il serait certainement important que nous menions une réflexion, dans le cadre de la mise en place d’un « bouclier rural », sur l’accès à ces services pour nos concitoyens, comme nous devons le faire pour l’accès à un médecin, à une maternité, à La Poste, à un tribunal, au Trésor public ou aux transports publics.

Madame la secrétaire d’État, le monde rural ne doit pas être considéré comme une terre de relégation !

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