J’en veux pour preuve le traité de Lancaster House, signé entre la France et le Royaume-Uni. Cet accord a, en outre, permis de créer une dynamique de coopération entre les parlements des deux pays, et je souhaite, à cet égard, rendre un hommage particulier à l’action déterminante de l’ancien et éminent président de notre commission des affaires étrangères Josselin de Rohan.
En fait, deux traités ont été signés : le premier fixe le cadre et les orientations de la coopération. Il porte création d’une force expéditionnaire interarmées commune de plusieurs milliers d’hommes, mobilisable pour des opérations extérieures bilatérales ou placées sous les drapeaux de l’OTAN, de l’ONU ou de l’Union européenne.
Le deuxième traité permettra aux deux pays de simuler, à partir de 2014, le fonctionnement de leur arsenal atomique dans un même laboratoire implanté en Bourgogne, sur le site de Valduc. Parallèlement, un centre de recherche, ouvert aux spécialistes des deux pays, sera implanté dans le sud-est de l’Angleterre.
Pour la France et le Royaume-Uni, qui sont deux puissances nucléaires européennes, cette coopération instaure une interdépendance qui respecte la souveraineté de chaque partie. Cette mutualisation des technologies n’altère pas nos capacités de dissuasion nucléaire respectives et renforce nos capacités communes.
Par ailleurs, nos deux pays ont adopté une position commune sur le nouveau concept stratégique de l’OTAN. Nos forces nucléaires participent pleinement à une dissuasion globale qui fonde le socle de défense collective. Je vous rappelle, mes chers collègues, que ces accords ne sont rendus possibles que par la réintégration de la France au sein du commandement intégré de l’OTAN.