Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, après avoir entendu les rapporteurs et les différents intervenants, je souhaite répondre en abordant successivement les thèmes qui ont été développés, en espérant n'oublier aucun des arguments qui ont pu être avancés.
Un certain nombre d'entre vous, notamment M. Raymond Couderc et Mme Anne-Marie Escoffier, ont disséqué la présentation budgétaire de la mission « Immigration, asile et intégration ». Ils ont mis en évidence quelques éléments sur lesquels je voudrais revenir.
J'évoquerai d'abord la création d'emplois. Le projet de loi de finances tend à consolider et créer soixante emplois au profit de l'OFPRA et de la CNDA. Cette mesure est très importante. Elle fait suite à la création de trente emplois dans le cadre de la précédente loi de finances. Elle permettra de partager l'instruction des dossiers entre un plus grand nombre de personnes et, par conséquent, d'accélérer les délais de traitement des demandes d'asile.
Je mentionne également l'augmentation des moyens affectés à la politique d'intégration. Si l'on cumule les crédits inscrits dans ce texte et les recettes propres de l'OFII, la progression est substantielle.
Je rappelle en outre que les crédits consacrés à l'hébergement des demandeurs d'asile augmentent de 80 millions d'euros par rapport à l'année précédente. Je ne pense pas, monsieur Sueur, que cela témoigne d'une volonté d'insincérité budgétaire...