Je vous dis que ce n'est pas le cas, monsieur Sueur !
L'immigration légale concerne chaque année 200 000 personnes, ce qui équivaut, par exemple, à la population de la ville de Rennes.
J'ai effectivement déclaré que nous souhaitions réduire l'immigration légale. En effet, pour nous – voilà qui illustre les différences entre notre conception de la société et celle qui a été exprimée sur les travées de gauche de cet hémicycle –, les étrangers qui viennent s'installer chez nous doivent être bien accueillis ; nous voulons qu'ils s'intègrent à notre population, qu'ils adoptent nos lois et nos modes de vie, qu'ils se sentent bien chez nous et que nous nous sentions bien avec eux.
Pour cela, nous devons avoir la capacité de les intégrer chez nous. L'intégration constitue un mouvement à double sens, du pays d'accueil vers les étrangers et des étrangers, qui doivent faire l'effort de s'intégrer, vers le pays d'accueil. Chacun le comprendra, il est plus facile de bien intégrer les étrangers quand ils sont un peu moins nombreux.
Certains d'entre vous ont évoqué l'éventualité d'un échec de l'intégration. De fait, s'il y a bien entendu de magnifiques réussites, il y a aussi des échecs. Lorsque j'ai mentionné les problèmes d'échec scolaire, ce n'était évidemment pas – faites-moi la grâce de le croire ! – pour distinguer ou stigmatiser une catégorie de population.