Je refuse catégoriquement qu'on cède au misérabilisme sur le monde paysan français. Il a fait des réformes, il a su changer, il a su s'adapter et il réussit mieux que beaucoup d'autres filières économiques ! Vous ne convaincrez pas les paysans français en leur mettant la tête sous l'eau, en leur expliquant que tout va mal, alors que, grâce à leurs efforts et à leur détermination, ils ont relevé la tête et sont aujourd'hui à la tête de l'agriculture européenne !
Ce budget est à l'image de ce que nous voulons faire pour les paysans français. Nous l'avons maintenu à 5, 5 milliards d'euros. Nous avons voulu, comme Yannick Botrel l'a d'ailleurs rappelé, faire en sorte que l'agriculture française puisse disposer des moyens dont elle a besoin. Et, là encore, quand on regarde, filière par filière, on s'aperçoit que les choses progressent.
Depuis trois ans, l'agriculture française a relevé la tête. Et on ne peut pas, chaque année, servir le même discours, qui consiste à dire : tout va mal, les prix s'effondrent, la crise frappe partout et les paysans français n'arrivent pas à réussir aussi bien qu'ils le devraient. Car ce n'est pas rendre justice aux efforts qu'ils ont faits. S'il est une filière économique qui a su se moderniser, un secteur de l'économie qui a su prendre à bras-le-corps la mondialisation et les réformes européennes, s'il est un secteur qui a compris la nécessité de s'adapter à la demande mondiale, de changer et de faire preuve, en matière de respect de l'environnement, de plus d'attention et de changement, c'est le secteur agricole !
Défendre les paysans français, ce n'est pas leur dire : tout va mal ! Défendre les paysans français, c'est leur dire : vous réussissez, vous y arriverez et vous réussirez encore mieux demain !