Le contrat fonctionnera parce que les producteurs seront plus nombreux pour négocier un prix équitable avec les industriels. Et si dans l'intervalle, un certain nombre d'industriels abusent, je le dis une fois encore, le Médiateur est là pour rétablir l'équilibre entre les parties.
S'agissant des crises traversées par un certain nombre de secteurs, il reste en effet des difficultés. Je vois bien que, dans la filière des fruits et légumes, l'organisation fait encore défaut. Je vois bien que les prix sont encore trop bas. Je vois bien que les mesures que nous avons prises, même si elles restent indispensables, ne suffiront pas à relever suffisamment les revenus des producteurs de fruits et légumes, des arboriculteurs, des maraîchers, de tous ceux qui font un travail formidable, mais qui se heurtent à de vraies difficultés structurelles. Nous avons fait un certain nombre de choix qui me paraissent indispensables.
J'ai entendu les critiques de Mme Renée Nicoux, les remarques plus positives de M. Henri Tandonnet et les observations de M. Aymeri de Montesquiou sur le coût du travail. Qu'on le veuille ou non, il faut réduire le coût du travail pour l'agriculture française, en particulier pour les producteurs de fruits et légumes, les maraîchers, les arboriculteurs. Nous n'avons pas le choix ! Je vous le dis sans aucune agressivité, avec simplement une volonté de conviction.
Vous ne pouvez pas, quand vous êtes producteur d'asperges en Alsace, à deux ou trois kilomètres de la frontière avec l'Allemagne, produire des asperges à 12 ou 13 euros de l'heure, alors que vos voisins allemands produisent exactement les mêmes asperges, de la même variété, sur le même sol, avec un coût du travail à 6 ou 7 euros de l'heure !