Intervention de Yannick Botrel

Réunion du 2 décembre 2011 à 10h00
Loi de finances pour 2012 — État b

Photo de Yannick BotrelYannick Botrel, rapporteur spécial :

J'ai déjà indiqué l'avis de la commission des finances dans mon intervention liminaire.

M. le ministre m'ayant fait l'honneur de me citer, je précise que je me réjouis, comme chacun ici, de l'amélioration intervenue dans un certain nombre de filières agricoles.

Il est vrai qu'il y a deux ans, et l'année dernière encore, les filières laitière, bovine et porcine traversaient une crise extrêmement grave ; la situation est meilleure aujourd'hui.

On peut dire, sans mésestimer l'action des uns et des autres, que cette amélioration – exportations de porcs vers le Japon et de viande bovine vers d'autres pays, reprise de la consommation de viandes blanches en France ... – tient aussi à la conjoncture ; je me réjouis qu'il en soit ainsi.

Cela étant dit, votre budget, monsieur le ministre, comporte manifestement des lacunes. Ainsi les crédits de cette mission sont-ils en diminution, et ce malgré la « rallonge » de 144 millions d'euros introduite à l'Assemblée nationale, au titre d'une mesure de dégrèvement partiel des cotisations patronales dans l'agriculture.

Force est de constater que, à périmètre égal, les crédits de la mission sont en baisse par rapport à l'an dernier.

Nous constatons également qu'un certain nombre de moyens, en particulier humains, sont en diminution. Ainsi, dans le domaine stratégique de la qualité sanitaire et de la sécurité de l'alimentation, le compte n'y est pas.

C'est pourquoi la commission des finances a décidé de proposer au Sénat de rejeter ces crédits.

Mais permettez-moi de revenir, en conclusion, sur un problème qui, comme d'autres ici, m'a interpellé, je veux parler de la situation de la contractualisation laitière, que vous aviez présentée comme l'un des points forts de la loi de modernisation de l'agriculture. Si tout se passe bien avec la plupart des entreprises, l'une d'entre elles, que je n'hésite pas à citer ici, Lactalis, exerce des pressions inacceptables sur les agriculteurs. Il est de votre devoir, monsieur le ministre, et du devoir des pouvoirs publics de se saisir de ce dossier et de s'impliquer fortement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion