Intervention de Valérie Pécresse

Réunion du 23 novembre 2011 à 21h00
Financement de la sécurité sociale pour 2012 — Rejet d'un projet de loi en nouvelle lecture

Valérie Pécresse, ministre :

… la crise que nous traversons est une crise de confiance.

Face aux incertitudes qui pèsent aujourd'hui sur l’économie mondiale, le seul choix responsable est celui de la constance.

Constance dans nos objectifs, tout d'abord : la France tiendra, quoi qu’il arrive, ses engagements de réduction des déficits. Le Gouvernement en a apporté une nouvelle fois la preuve en tirant immédiatement les conséquences du ralentissement de la croissance : avec l’effort supplémentaire de 7 milliards d'euros annoncé par le Premier ministre pour l’année prochaine, la France ramènera son déficit public à 4, 5 % de la richesse nationale en 2012 et franchira ainsi une nouvelle étape sur la voie du désendettement.

Constance dans la stratégie, ensuite : le seul chemin qui conduise à l’équilibre, c’est la maîtrise des dépenses sociales dans la durée. En effet, leur progression explique 80 % de l’augmentation de notre dépense publique. Il n’y a pas d’alternative : si nous voulons redresser nos finances publiques, nous ne pouvons pas relâcher, même un instant, l’effort d’économies que nous avons engagé depuis trois ans.

C'est pourquoi, mesdames, messieurs les sénateurs, le désaccord qui sépare aujourd'hui l’Assemblée nationale et le Sénat mérite d’être pris au sérieux. Ce désaccord ne doit rien aux circonstances : c’est un désaccord profond, radical, qui engage l’avenir du pays.

Les choix que fait aujourd'hui le Sénat, ce sont ceux que la gauche ferait demain si elle arrivait au pouvoir. Ces choix sont simples : vous avez remis en cause l’effort de maîtrise des dépenses, vous avez créé dix-sept taxes…

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