Intervention de Christiane Demontès

Réunion du 23 novembre 2011 à 21h00
Financement de la sécurité sociale pour 2012 — Rejet d'un projet de loi en nouvelle lecture

Photo de Christiane DemontèsChristiane Demontès :

Un autre argument consiste à vanter l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés concernés. Selon un rapport parlementaire récent, il n’est que de 0, 3 %, soit 29 euros par mois en moyenne, somme très inégalement répartie, puisqu’elle profite essentiellement aux ménages les plus aisés. En contrepartie, qu’en est-il de celles et ceux qui sont victimes de plans sociaux et de périodes de chômage technique plus ou moins longues ? Quel est, pour eux, et donc pour notre économie, le gain en pouvoir d’achat, l’effet d’entraînement ?

Ce dispositif constitue non seulement un puissant élément de dissuasion pour les entreprises qui auraient la possibilité d’embaucher des jeunes ou des chômeurs, mais aussi un effet d’aubaine que finance la dette. De plus, son incidence négative croît en période de crise, lorsque l’évolution des carnets de commande est plus qu’incertaine.

Compte tenu de ces éléments, la majorité sénatoriale avait donc raisonnablement supprimé l’article 1er de la loi TEPA. Mais rien n’y fait, mesdames, messieurs les sénateurs de droite, le Gouvernement et sa majorité ont choisi l’aveuglement idéologique ! Les Français jugeront et, malgré elles, les générations futures en seront comptables !

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