Ce nouveau tour de vis imposé aux Français aggravera la situation des 8, 2 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté et des salariés modestes, et pèsera aussi sur la consommation, dont chacun reconnaît pourtant qu’elle est l’un des moteurs de la croissance !
Vous vous attaquez aussi aux collectivités locales, qui sont pleinement engagées dans la solidarité et la lutte contre les exclusions !
Monsieur le Premier ministre, les banques françaises ont réalisé 11 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre 2011, pour le bonheur de leurs actionnaires. C’est la preuve que la crise ne frappe pas de la même manière les puissants et les humbles.
Votre gouvernement va imposer – c’est le mot juste – une nouvelle saignée à un corps déjà anémié. M. Borloo, de manière fort pertinente, a fait remarquer qu’en vingt ans les revenus du capital avaient progressé de 300 %, soit dix fois plus que les revenus du travail !
Quand allez-vous vous décider à mettre enfin à contribution à hauteur de leurs capacités les détenteurs de gros patrimoines, les banquiers, les assureurs et autres fonds spéculatifs fauteurs de crise, les plus grandes entreprises, et revenir sur les cadeaux faits par milliards d’euros sans contrepartie depuis 2002 et, plus encore, depuis 2007 ?
Rétablissez tout de suite l’impôt de solidarité sur la fortune et n’attendez pas 2013 pour supprimer définitivement le bouclier fiscal ! §