Intervention de Claude Dilain

Réunion du 29 novembre 2011 à 22h30
Loi de finances pour 2012 — Ville et logement

Photo de Claude DilainClaude Dilain, rapporteur pour avis :

Nous souscrivons tous à l’idée selon laquelle l’apprentissage de la langue française est particulièrement important. Mais comment atteindre un tel objectif si les financements ne sont pas assurés dans les structures chargées de l’accès aux droits ?

M. le ministre de l’intérieur, décidément en verve ces derniers temps, risque de creuser encore un peu plus les clivages entre les habitants des banlieues les plus pauvres et le reste de la société, en soupçonnant certains étrangers de ne pas vouloir s’intégrer. Si seulement on leur en donnait les moyens !

Dans ces conditions, vous comprendrez, monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, que la commission dont j’ai l’honneur d’être le rapporteur pour avis a émis un avis défavorable sur les crédits du programme « Politique de la ville et Grand Paris ».

Mes chers collègues, nous sommes en discussion budgétaire, vous attendiez peut-être de moi une analyse détaillée de chaque ligne du budget. J’ai préféré vous parler des territoires eux-mêmes, de ce qui compte lorsqu’on y vit, en vous invitant à lire mon rapport pour plus de détails. C’est également grâce à ma connaissance du terrain que je veux témoigner de l’utilité, mais également des limites du programme national de rénovation urbaine.

Le Gouvernement se félicite d’un effort sans précédent en faveur de la rénovation urbaine ; des sommes importantes ont effectivement été investies depuis 2004, tous les élus le reconnaissent. Néanmoins, je voudrais attirer votre attention, monsieur le ministre, sur le désengagement total de l’État du financement de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine, l’ANRU.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion