Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, chacun en convient, le logement est, avec l’emploi et le pouvoir d’achat, l’une des principales préoccupations de nos concitoyens. La politique du logement devrait donc constituer une priorité de l’action de l’État. Force est de constater, hélas, qu’il n’en est rien : le projet de budget pour 2012 est loin d’être à la hauteur des enjeux.
Nombre de ses aspects, dont certains ont d’ailleurs été évoqués par les orateurs précédents, l’illustrent : évolution globale des crédits, insincérité du budget en matière d’hébergement, réduction des crédits de l’hébergement d’urgence en pleine période de crise économique, indexation des aides personnelles au logement sur la croissance et non plus sur l’évolution des prix.
Je concentrerai mon propos sur trois aspects de la politique du logement.
Tout d’abord, le projet de budget pour 2012, personne ne peut le contester, confirme le désengagement de l’État en matière de logement social.