Et nous, nous sommes incapables de compter ! À ceux qui s’occupent de culture, on reproche d’être un peu rêveurs : ils s’intéressent à ce qui est bon pour le livre ou le numérique, mais sans savoir que cela coûte. Eh bien, non ! Si la commission de la culture se bat sur deux ou trois amendements, qui ont souvent fait l’objet d’un consensus en son sein, c’est parce que c’est sa mission.
Dans le contexte très difficile que vit notre pays, on peut certes considérer que ces mesures ne sont pas très importantes. Mais regardez en Europe et dans le reste du monde : des villes sinistrées par la crise industrielle sont devenues attractives, compétitives et créatrices d’emplois grâce à la culture ! Je pense à Berlin, à Bilbao, à Lille ou à Metz, pour m’en tenir aux exemples que je connais à peu près.
Je veux vous convaincre, mes chers collègues, qu’il n’y a pas, d’un côté, les rêveurs de la commission de la culture et, de l’autre, ceux qui s’occupent des vérités de la finance. Surtout lorsqu’il s’agit de sommes finalement assez peu élevées en comparaison des cadeaux consentis par le Gouvernement, toujours aux mêmes ! Nous sommes nombreux à le répéter depuis plusieurs jours : il est question de milliards d’euros par-ci, de niches fiscales par-là…
Nous considérons, pour notre part, qu’il faut sanctuariser un certain nombre de choses qui marchent.