C’est pour cela que le cinéma français, grâce à notre principe d’exception culturelle, arrive à tenir le choc quand d’autres, comme le cinéma italien, ont quasiment rendu l’âme.
À ceux qui ne connaîtraient pas bien ce mécanisme, je veux indiquer, à la suite de Mme Blandin, que la taxe sur les entrées dans les salles de cinéma s’applique même aux films américains, déclenchant un mécanisme d’aide obligatoire à la création française. Je peux vous énumérer toutes les aides qui sont automatiquement versées. C’est la création française qui est ainsi encouragée.
Mme Blandin a insisté sur ce point : que fera le cinéma américain si, au-delà d’un certain plafond, les sommes versées sont utilisées non pas pour financer la création française, mais pour alimenter le budget de l’État ?
Vous m’avez dit, madame la ministre, que nous serons maîtres de l’affectation de ces sommes. Mais nous voulons simplement qu’elles soient réinvesties dans la culture. Et qu’on ne vienne pas nous dire, demain, que la culture n’est pas importante et que ces sommes financeront d’autres actions, moins essentielles à nos yeux !