Je comprends tout à fait l’objet de votre amendement, monsieur le sénateur, qui est partiellement satisfait. En effet, les ressources de la Société du Grand Paris font l’objet d’une réduction de 7 millions d’euros dans le cadre de la mesure transversale visant à plafonner les taxes affectées aux établissements publics, celles que vous venez, dans votre sagesse, mesdames, messieurs les sénateurs, de voter conforme.
En revanche, le Gouvernement ne pense pas qu’il soit possible d’aller au-delà cette année, compte tenu de l’ampleur des financements qu’il va falloir mobiliser pour la réalisation du réseau de transport du Grand Paris. Vous le savez, monsieur le sénateur, la Société du Grand Paris devra réaliser près de 20 milliards d’euros d’investissements. Cela nécessite la mise en œuvre d’une ingénierie très lourde, qui atteindra son rythme de croisière à un moment donné.
Réduire davantage les ressources de la Société du Grand Paris aujourd'hui risquerait de créer un effet de ciseau entre les recettes et les dépenses.
Toutefois, comme vous, je suis extrêmement préoccupée par la politique en matière de transport de la région de l’Île-de-France, et vous comprenez aisément pourquoi. Surtout, j’espère que l’accord qui a été trouvé, et dont Mme Bricq a rappelé avec justesse qu’il avait été accouché dans la douleur, entre la région et l’État sur la réalisation du Grand Paris et la modernisation de toutes les lignes existantes se concrétisera de façon extrêmement rapide pour les Franciliens.
J’espère également que l’on ne sacrifiera pas l’investissement dans les lignes nouvelles, dans les nouveaux matériels roulants et dans la réalisation des infrastructures du Grand Paris à la chimère du Passe Navigo à tarif unique voulu par les Verts. Cette mesure, si elle était instaurée, conduirait à augmenter de 30 % le prix du Passe Navigo dans la capitale, sans modifier en rien ni la qualité des infrastructures ni celle du matériel roulant.
Tout cela est un débat…