Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je ne peux que m'associer à notre rapporteur et à un certain nombre de mes collègues qui ont regretté qu'un délai d'un an sépare les deux lectures de ce texte.
La France faisant l'objet de deux recours pour défaut de transposition et la date du 1er juillet 2005 étant prévue dans le contrat de plan pour la création d'un établissement de crédit postal, ce projet de loi aurait certainement mérité d'être examiné prioritairement à l'Assemblée nationale.
La révolte des maires ruraux face à la fermeture des services publics dans leurs communes ne peut pas nous laisser indifférents. La Poste, entreprise que nous chérissons tous, est face à un nouveau défi. Service de proximité par excellence, les postiers exercent une mission sociale qui est primordiale au niveau aussi bien de l'activité postale que de l'activité bancaire.
Notre attachement aux valeurs de cet établissement n'est pas remis en cause par ce projet de loi. Si nous voulons maintenir la spécificité et la richesse de notre réseau postal, il nous faut adapter l'entreprise aux contraintes qu'elle supporte, afin de lui donner les moyens nécessaires pour affronter des concurrents européens déjà aguerris.
Notre devoir est de trouver une solution pérenne pour maintenir notre maillage territorial. A cet égard, le projet de loi qui nous est soumis, déjà enrichi par nos contributions et celles des députés, me semble permettre à La Poste de se moderniser tout en précisant clairement sa mission d'aménagement du territoire.
En matière d'aménagement du territoire, il nous faut favoriser, tout d'abord, le maintien de points de contact de La Poste en milieu rural, car c'est fondamental socialement et économiquement pour nos communes. Je voudrais tout de même souligner que le nombre de bureaux de poste s'est maintenu et a même augmenté entre 1954 et 2004