La question de la taxation des transactions financières est un vieux serpent de mer de l’économie politique. Le principe est connu et ancien. Avant Tobin, Keynes se prononçait déjà en faveur d’une taxation du secteur financier, au lendemain du krach de 1929.
Tout a été dit sur cette taxe. On pensait qu’elle serait inapplicable, que tous les pays en première ligne de la finance internationale, les États-Unis et le Royaume-Uni principalement, n’y participeraient pas.
On pensait également que l’instauration d’une telle taxe ferait fuir les investisseurs et provoquerait d’importantes fuites de capitaux.
Au vu de son très faible taux, portant sur une économie virtuelle, on sait aujourd’hui que c’est faux. Philippe Douste-Blazy est bien parvenu à créer une taxe internationale sur les billets d’avion au profit de la lutte contre le sida et le paludisme.