Les écologistes se félicitent du consensus qui se dégage, sur le fond, en faveur de la création d’une taxe sur les transactions financières, même si des divergences s’expriment sur la définition de l’assiette et la fixation du taux. Ils se réjouissent également du refus opposé par certains de retirer leur amendement.
Cette taxe a un vécu, qu’ont rappelé de nombreux collègues, depuis que des économistes l’ont proposée et chiffrée. Elle a aussi une histoire politique : elle fut formalisée par le groupe des Verts au Parlement européen, au cours de la mandature 1999-2004. À l’époque, tout le monde était contre, sauf nous : quel plaisir, aujourd’hui, de vous voir tous d’accord, et je le dis sincèrement !
Le débat sert à le rappeler, le terme « transactions » englobe non seulement, certes, des actes de commerce, mais aussi toutes ces spéculations destructrices de l’économie réelle, de l’emploi et de l’environnement. Nous avons solennellement besoin, aujourd’hui, que l’autonomie propre aux arbitrages du Parlement français pèse dans le bon sens.
Nous entendons les arguments, ô combien traditionnels, avancés par M. le secrétaire d’État et une partie de la majorité, soulignant la nécessité de nous accorder, d’abord, aux niveaux européen et mondial. Mais ce même discours nous fut déjà servi en maintes occasions, pour les bombes à fragmentation, les mines antipersonnel, le droit des enfants, les lois sociales, les normes environnementales.