Je souhaiterais m’exprimer en tant que co-rapporteur de l’aide au développement pour dire que je regrette un peu, madame le rapporteur général, la méthode qui a été la vôtre même si j’ai été très sensible aux propos que vous avez tenus.
Je souhaite revenir sur l’approche de la commission des affaires étrangères et rendre hommage au président Carrère, qui a souhaité instaurer ce doublon de rapporteurs de tendances différentes. En l’occurrence, sur ce sujet, cela a son importance. Conscient que cette pratique n’est pas suivie dans toutes les commissions, je suis heureux de la souligner en l'occurrence.
Sur le fond, la commission des affaires étrangères a suivi deux priorités.
La première était d’accompagner le travail formidable du Président de la République et du Gouvernement dans ce domaine, travail qui a été reconnu sur toutes les travées. Cela a été l’un des éléments forts du G20. Nous avons donc voulu donner un sens à notre engagement sur ce sujet.
Notre seconde priorité était de prendre en considération le fait que, comme M. le secrétaire d’État l’a rappelé tout à l’heure, le Gouvernement était en négociation et qu’il était nécessaire de laisser la main à la négociation. C’est la raison pour laquelle nous proposions, dans notre amendement, non pas un taux fixe, mais un plafond de 0, 05 %. La précision a son importance. En effet, pour ne pas bloquer le jeu au niveau européen, pour inciter d’autres pays à nous rejoindre et à nous suivre, peut-être était-il nécessaire, dans un premier temps, de choisir un taux inférieur à 0, 05 %.
Telles sont les raisons pour lesquelles, sans me retrouver exactement dans la position de mon collègue et ami Robert del Picchia, je ne pourrai pas non plus, à mon grand regret, en tant que co-rapporteur de l’aide au développement, voter votre amendement, madame le rapporteur général, même si je suis convaincu de la nécessité pour notre assemblée de faire un pas.