Je veux bien qu’on se donne le temps, mais j’aimerais mieux à ce moment-là, comme l’a dit M. Hervé, que l’on travaille en faisant référence à des valeurs de solidarité et non à partir de simulations qui, à mon avis, vont pervertir le système.
Troisièmement, enfin, je voudrais répondre à M. Collomb qui m’a interpellé tout à l’heure. Je ne peux pas laisser dire que la solidarité entre villes passe et passerait uniquement par l’intercommunalité.
Je comprends pourquoi il le dit : il est vrai qu’à Lyon l’intercommunalité fonctionne très bien, qu’elle fonctionne à Rennes de façon exemplaire et remarquable, mais c’est loin d’être le cas partout. Je veux bien ne pas rester seul avec Clichy-sous-Bois et Montfermeil, mais qui voudra se marier avec moi ?
J’ai cru comprendre, ces derniers temps, que les élus locaux refusaient qu’on leur dise avec qui il fallait se marier, et ils ont raison. Pour constituer des communautés d’agglomération équilibrées, il faut déjà que tout le monde le veuille !
De toute façon, même dans les communautés d’agglomération équilibrées, la solidarité n’est pas toujours l’axe prioritaire, et je le regrette.
Si l’on se donne un peu de temps, je souhaite qu’on regarde de très près comment fonctionne la solidarité entre villes riches et villes pauvres dans toutes les communautés d’agglomération.