L'enseignement agricole représente 2 % de la mission enseignement scolaire. Tous les ans, lors du débat sur le projet de loi de finances, je dois me battre contre le recul de son budget et de ses emplois, et tous les ans, je suis déçue.
La période est certes à la rigueur, et l'élue que je suis sait bien que les choix sont souvent difficiles, mais le non remplacement d'un enseignant partant à la retraite sur deux a ses limites, monsieur le ministre. Dans l'enseignement agricole, aux dimensions réduites, les effets en sont ravageurs.
Lors de la dernière loi de finances, j'avais cru comprendre qu'un engagement avait été pris de mener un travail conjoint avec le ministère de l'Agriculture, pour l'élaboration des diplômes, les lycées des métiers, la mise en oeuvre du Grenelle... De nombreuses coopérations sont envisageables, qui seraient positives, tant au plan budgétaire que pédagogique. Or, le bruit court aujourd'hui que le programme 143 pourrait être placé sous la houlette du ministère de l'agriculture : chronique de la mort annoncée de l'enseignement agricole, qui serait soumis à tous les aléas que connaît ce ministère, et je ne parle pas seulement des aléas climatiques. Sans compter que cela serait en tout contraire à l'esprit de la LOLF. Nous avons le devoir, monsieur le ministre, d'accompagner les jeunes qui choisissent l'enseignement agricole.