Plutôt que de parler de réforme et de dispositif, ayons pour seule préoccupation d'apporter une valeur ajoutée aux élèves. D'après nos études, les deux heures d'aides personnalisées à l'école élémentaire ne sont pas efficaces car 80 % des professeurs appliquent leur technique d'enseignement habituelle. L'individualisation n'est pas fonction du nombre d'élèves par classe - dans mon académie d'Ardèche, une classe de huit élèves avait les plus mauvais résultats -, mais de pratique pédagogique. Donnons aux enseignants les moyens d'analyser les difficultés et les outils pédagogiques pour répondre aux besoins différenciés des élèves. Transformer le rôle du directeur, le rythme scolaire aura peu d'effet tant que l'on ne sera pas attaqué à la relation humaine entre l'élève et l'enseignant.
A propos des comparaisons internationales, l'enquête PISA porte sur la compréhension de la langue et la maîtrise des mathématiques, non de l'orthographe. Trois pays ont un taux d'échec scolaire de 5 % : la Corée du Sud, le Canada anglophone et la Finlande. Preuve que la réussite scolaire n'est une question ni de langue ni de système scolaire, mais d'individualisation de l'apprentissage des compétences exigées par une société.