a fait valoir qu'un changement dans les relations franco-africaines était en effet nécessaire, mais qu'il s'opérait dans un contexte marqué par de fortes inquiétudes. Celles-ci tiennent d'abord à la forte montée de l'insécurité, qui a conduit à suspendre toute coopération décentralisée avec la Mauritanie et le Nord Niger, privant ainsi les populations locales d'aide et pouvant les conduire à rejoindre des villes déjà surpeuplées. Il a souhaité l'amélioration de la lisibilité de l'aide française, dont la coopération décentralisée constitue un volet important, de façon à mieux la distinguer de l'aide de l'Union européenne. Enfin, il a évoqué le grand désordre institutionnel qui règne aujourd'hui à Madagascar et s'est interrogé sur les motivations du récent déplacement qu'y a accompli le secrétaire d'Etat chargé de la coopération et de la francophonie, M. Alain Joyandet. Cette visite est apparue comme une reconnaissance de l'autorité du président de fait Andry Rajoelina, à la surprise de l'Union africaine.