a rappelé qu'il avait procédé, dans le cadre de ses fonctions de rapporteur pour avis du programme 146 (Equipement des forces), à un contrôle sur le remplacement du missile MILAN (Missile d'infanterie légère antichar filoguidé).
Il a souligné l'importance de l'enjeu industriel puisque non seulement la fabrication de ce missile par la société franco-britannico-italienne MBDA représente 20 % de sa production, mais qu'il est l'un des premiers échelons de ce qu'il est convenu d'appeler la trame missiles-roquette. Cela signifie que la société qui remportera le marché pour ce premier segment sera mieux positionnée que les autres pour fournir les missiles à longue portée du haut de la trame. De plus, MBDA fabrique le missile ASMP-A qui est le missile porteur de l'arme nucléaire dont sont équipées les forces aériennes stratégiques françaises.
L'abandon de ce segment par MBDA ou le recours à des fournisseurs non européens porterait donc un coup très grave au missilier, remettrait en cause la construction de l'Europe de la défense sur ce créneau et rendrait les forces armées dépendantes d'un fabriquant étranger, américain (missile JAVELIN) ou israélien (missile SPIKE).
Le contrôle mené au nom de la commission a révélé un défaut très important, sinon une absence de concertation et de dialogue entre l'industriel (MBDA), le prescripteur (la DGA) et l'utilisateur (l'EMA et l'EMAT).