En réponse, M. Jacques Gautier, co-rapporteur de la communication, a indiqué que lui-même et son collègue Daniel Reiner s'étaient posés la même question au début de leurs investigations, à savoir : est-il vraiment nécessaire d'utiliser des missiles de type « tir et oublie », très sophistiqués et donc très onéreux, en tous cas beaucoup plus que le missile MILAN, afin de cibler des tireurs isolés taliban dans les montagnes de l'Afghanistan ? Néanmoins, la question doit être appréhendée indépendamment du théâtre afghan, même si c'est à l'occasion de ce déploiement de nos forces que l'état-major français a redéfini son besoin. Le missile MILAN est d'une génération antérieure aux missiles actuellement déployés dans les forces occidentales et il faut bien franchir le pas, à un moment ou à un autre, si nous souhaitons maintenir les forces françaises au niveau de l'état de l'art en matière d'équipements militaires ; par ailleurs, nos forces continueront à tirer des missiles MILAN, dont les obsolescences ont été traitées par MBDA, pendant encore de nombreuses années.