Concernant le MATIF, la question est bien de savoir comment on peut le maintenir et le développer à Paris. Je crois que les dirigeants de Deutsche Börse ont bien intégré le savoir-faire de la place de Paris en matière de dérivés sur les céréales. Les discussions sont plus difficiles sur d'autres sujets, en particulier sur les activités de compensation d'Eurex. Elles donnent satisfaction aux utilisateurs des autres Etats, mais nous souhaitons maintenir à Paris des activités de post-marché. Nous devons trouver un accord équilibré, et cela prend du temps. A cet égard, le président Arthuis a raison d'insister sur la nécessaire implication des banques françaises.
Les nouvelles pratiques de trading sont effectivement un sujet important, qui est au coeur de la révision de la directive MIF. Il y a sur ce point un débat au niveau européen : le Royaume-Uni est favorable à ces innovations technologiques, alors que la position française se révèle paradoxalement plus proche des thèses américaines. Que ce soit au niveau national ou européen, l'alternative est simple : soit nous disposerons d'un cadre légal et de moyens techniques qui nous permettrons, en recourant aux sondages et à la technique du faisceau d'indices, de surveiller ces pratiques ; soit il faudra songer à interdire le trading haute fréquence.