On aurait pu aller plus loin dans la rationalisation, mais on a fait preuve de pragmatisme et il faut que ce pôle continue de fonctionner.
La position de l'AMF est claire sur le cumul des mandats des administrateurs : il faut une limitation de leur nombre, un bon équilibre entre la durée et la diversification des administrateurs, et éviter les conflits d'intérêt, notamment avec les banquiers. L'AMF doit clairement disposer du pouvoir de s'assurer qu'il n'y a pas d'interférences, car la gouvernance des entreprises françaises doit encore progresser.
Concernant le G 20, il importe effectivement de conserver les acquis plutôt que de multiplier les idées nouvelles à chaque sommet. Cela suppose d'assurer la continuité de cette instance, par un secrétariat ou via le Conseil de stabilité financière.
S'agissant du risque que constituent les dettes souveraines en Europe, on constate une réelle rupture qualitative entre le projet de l'euro et l'organisation correspondante. Il est nécessaire d'imposer une plus grande discipline économique et financière et d'accepter des transferts au niveau européen. D'une certaine façon, le président de l'Eurogroupe incarne le ministre des finances de la zone euro, mais il importe de ne pas inverser l'ordre des priorités, c'est-à-dire de fixer les règles avant de désigner une personne et de ne pas reproduire le schéma appliqué pour la politique extérieure.