a remercié les sénateurs pour leur grande attention aux questions de l'outre-mer, jugeant que leurs observations démontraient la nécessité de maintenir une structure gouvernementale apte à relayer les spécificités des collectivités ultramarines. Considérant que l'installation des jeunes Wallisiens diplômés en Nouvelle-Calédonie pouvait être préjudiciable au développement de leur archipel de naissance, il a estimé que la Nouvelle-Calédonie, bénéficiant d'un taux de croissance très élevé depuis plusieurs années grâce au développement de l'exploitation du nickel, constituait pour eux un pôle d'attraction très puissant.
A cet égard, il a indiqué que M. Paul Neaoutyine, président de la province Nord, lui avait fait part des difficultés suscitées par l'accueil des 7.500 personnes, dont 4.000 habitant déjà la Nouvelle-Calédonie, qui doivent progressivement venir travailler sur le site de Koniambo. Déclarant que l'accord de Nouméa serait entièrement respecté, il a dit espérer le souhait que lors de la consultation sur l'accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, qui devra être organisée entre 2014 et 2018, la majorité se prononce pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République. Considérant qu'en l'absence d'établissement d'enseignement supérieur à Wallis-et-Futuna, les jeunes Wallisiens étaient amenés à s'installer à Nouméa pour y poursuivre leurs études, il a précisé qu'il avait engagé un projet visant à réserver, à Nouméa, une trentaine de logements aux étudiants originaires de Wallis-et-Futuna. Il a relevé que l'organisation des Jeux du Pacifique en 2011 à Nouméa puis des Mini Jeux du Pacifique en 2013 à Wallis-et-Futuna constituerait des opportunités pour le développement des infrastructures d'accueil dans ces archipels.
Evoquant les violences qui ont marqué l'histoire de la Nouvelle-Calédonie dans les années 1980, M. Bernard Frimat a jugé indispensable de garder à l'esprit les efforts produits par les personnalités signataires de l'accord de Nouméa pour dépasser les oppositions et assurer les conditions de la paix civile.
a souligné qu'il appartenait également à l'Etat de veiller à ce que le prix de cette paix civile ne soit pas négligé en Nouvelle-Calédonie non plus, lors de débordements qui nuisent à son développement. Rappelant que lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie en octobre 2007, il s'était rendu sur la tombe de Jean-Marie Tjibaou, il a considéré que pour préserver la paix, l'Etat devait se montrer impartial, mais pas en retrait, sous peine que ne réapparaissent les germes de la division.