a insisté sur le fait que l'argument financier n'était pas déterminant dans la mobilisation des « jeunes patriotes ». Les subsides qu'ils perçoivent sont d'ailleurs infimes si l'on excepte les dirigeants. La mobilisation est avant tout idéologique et les milices sont aussi un lieu de socialisation. Le discours antifrançais entre en résonance avec les préoccupations individuelles des jeunes et avec une logique d'émancipation sociale, notamment à l'égard de leurs familles. Quant au financement des milices, il est difficile à mettre en évidence. Les réseaux de financement et d'armement englobent la présidence mais aussi l'argent du cacao, du café et du pétrole. Paradoxalement, la situation économique n'est pas désastreuse et il faut souligner que le pétrole est devenu la première ressource de la Côte d'Ivoire. S'agissant des forces nouvelles, celles-ci ont une logique de prédation vis-à-vis des ressources à leur disposition : coton, diamant et cacao.